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Collection de SAN-ANTONIO

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4eme type de couverture

Dans le tableau ci-dessous, vous trouverez les 2 références des San-Antonio (D = N° dans le dictionnaire SA, SA = N° dans la collection San-Antonio), le texte en 4eme de couverture et une copie de la couverture.

D

SA

4ème de couverture

EO T4

Réédition
Réédition
79

1

Ça ne s'invente pas :
L'Inde mystérieuse, tu connais ? Tiens :  j't'en joue un air à la flûte baveuse ! Si le maharaja n'est pas content, dis-y qu'y s'fasse cuire du bouddha aux pommes ! Et des émeraudes pareilles, t'en as déjà vu, des émeraudes pareilles ? Vise l'éléphant rose, comme il tend sa papatte à Béru... Comment ça, lequel qu'a la plus belle trompe ? Qu'est-ce tu sous-entends ? En tout cas, la princesse, elle, faut voir comme elle donne bien son mignon fouinozof à Sana ! Il est sympa, le fakir, hein ? Il a su rester vieux malgré son jeûne. Ce qu'il maquille en palanquin, le Gros ? Ben, t'as qu'à lire, tu verras !

80

6

J'ai essayé : on peut ! :
Dis, tu connais la nouvelle ? Je vais me marier ! Non, non, c'est pas du bidon : je suis sur le point de convoler. Tu me vois, loqué en convoleur de charme ? Ça va faire couler de l'encre, entre autres, non ? San-A.-la-bague-au-doigt ! Lui qui arborait plutôt un parabellum en guise de bijou. Enfin : mieux vaut tiare que jamais, comme l'affirme le pape auquel je rends un sacré service dans ce livre. Et dire que si Béru n'avait pas eu un pote cardinal, rien de tout cela ne serait arrivé... Surtout me raconte pas que tout ce bigntz est impossible. Car tu vois, pour en avoir le coeur net, j'ai essayé. Et tu sais pas ? On peut !

81 17 Un os dans la noce :
Dans cette affaire, il y a beaucoup de morts et beaucoup d'anchois. Le buste de Marianne en prend un sérieux coup... Et celui de M. le maire, donc ! Et puis il y a aussi des considérations comme celle-ci : " Tandis que les modestes dames semi-bourgeoises, bien ordonnées et prévoyantes, outre leurs confitures, leurs conserves d'haricots verts en bocaux (donc haricots verre) et leurs draps empilés dans des garde-robes aux senteurs de lavande, détiennent aussi de la fringue noire pour " en cas de malheur ". La mort peut carillonner à leur lourde : elles sont parées pour l'accueillir la tête haute, ces magistrales ménagères. La mort ne leur fait pas peur, ne les affole pas. Elles en font leur affaire. L'accommodent à la sauce aux larmes, avec un bouquet garni et une couronne de perlouzes " A mon mari si marri et tellement tant bien-aimé qu'il te vous laisse des regrets éternels et un goût de n'y revenez plus. "

82 20 Les prédictions de Nostrabérus :
Tu sais qu'il se passe des drôles de choses en Suède ? Viens-y avec moi, tu verras ! Tu verras ce que t'as encore jamais vu. Tu verras : des merderies modèles, des partouzes géantes, des mariages d'hommes, que sais-je ?... Tu crois que c'est à cause du froid que les frangines de là-bas ont le réchaud incandescent, toi ? Et ce serait les brunes nordiques qui refileraient à Béru ce don de double vue ? Je le savais déjà voyeur, le Gros. Pas mal voyou, aussi, dans son genre. Mais voyant, alors ça, je te jure ! Viens te rendre compte comme les petites Suédoises s'enflamment facilement. Suffit de savoir les frotter ! Viens, je te dis !

83 26 Mets ton doigt où j'ai mon doigt :
Quand une polka te demande de mettre ton doigt où elle a son doigt, vas-y, mon Nestor, car il vaut toujours mieux reconnaître le parcours avant la course. Mais quand c'est un ancien pote de la communale qui te balance cette vanne, alors prends tes cliques sous un bras, tes claques sous l'autre, et taille~toi sans en écouter davantage. Tu vois, le tartant, dans notre job, c'est de le prendre au sérieux. De vouloir faire comme si on avait de l'honneur. A force de jouer à ce jeu de c... tu finis par en contracter, de l'honneur. Et alors là... Alors, là, fiston, t'es promis à toutes les rémoulades ! Les cimetières sont bourrés de mecs qui en avaient trop. Et cependant, le Vieux m'avait bel et bien ordonné de tout laisser tomber. L'ennui, c'est que je me suis dit : " Laisser tomber quoi ? " Tu comprends ? Non! Ben alors, lis !

84 30 Si, signore :
Quand le Vieux se mêle d'organiser un coup fourré, tu peux commencer à lui tresser des lauriers. Histoire de le sacrer roi des naves... Car on ne peut pas faire mieux dans le genre sac d'embrouilles. Pourtant, moi, la Sicile, j'étais partant. Tu te serais douté qu'on allait s'y chicomer avec les agents simples, doubles et triples du monde entier ? Tu te serais douté qu'on y transformerait Béru en porc de comice agricole ? Et que j'y prendrais des panards à grand spectacle avec ces dames de la famille MACHINCHOUETTI ? Eh bien, c'est pourtant ce qui nous attendait là-bas ! Plus quelques avatars pas piqués des hannetons que je te laisse le soin de découvrir tout seul, comme un grand. Après tout, si tu n'est pas encore majeur, t'es au moins vacciné. Non ?

85 33 Maman, les petits bateaux :
On t'a déjà mené en bateau, non ? Donc tu as le pied marin, si tu n'as pas l'air malin. Alors, mets ton béret à pompon et embarque, matelot ! Grimpe avec Béru et moi sur le Thermos pour une croisière very délectable. Tu trouveras à bord des sirènes très sublimes, avec une proue qui n'a pas besoin de soutiens-loloches et une poupe que tu peux déguster à la cuiller. Y a du champagne, du punch, de la vodka et du caviar... Et des bombes en guise de dessert. Très glacées, tu verras. Avec elles, t'es sûr de faire un boum... C'est les requins qui vont être contents ! Et si tu as envie de la quille, ben, sers-toi. Avant qu'elle coule.

86 36 La vie privée de Walter Klozett :
J'ai longtemps hésité avant de publier ce document unique, fuligineux et élégiaque qu'est la vie privée de Walter Klozett. D'abord parce que la caractéristique essentielle d'une vie privée, c'est d'être privée, justement. Ensuite, parce que cette vie privée-là ne m'appartenant pas, quoi qu'on ait tenté de faire à ce sujet, j'avais des scrupules furonculeux à la rendre publique. Mais une existence pareille fait partie du patrimoine humain. La cacher équivaudrait à mutiler une société qui a grand besoin de toutes ses ressources pour ne pas trop ressembler à un mur de chiottes. Et puis, quoi : il faut bien vivre ! Qu'est-ce que tu dis? Ah, bon ! Je croyais...

 
87 42 Dis bonjour à la dame :
Bon, que je te dise... Tu vas trouver relatée ici la première affaire de la " Paris Détective Agency " que je dirige avec ce brio dont tu me sais capable. Et cette première affaire, c'est pas la première venue, espérel A cause de toutes les amazones qui la composent, moi, franchement, j'ai cru devenir chèvre. Ou plutôt bouc, ce qui est davantage dans mes emplois. Avec les frangines, tu sais jamais où tu en es. D'autant que cette fois-ci, je suis tombé sur un lot de luronnes qui ont des choses au chose (ne serait-ce que les miennes !). Tu vas voir ces Jeanne d'Arc, mon neveu, véroliéres et ignifugées ! Pour reconnaître le bon grain de l'ivresse, dans un pareil cheptel, faut le télescope géant du mont Palomar. Et surtout pas craindre l'insomnie. Heureusement que Béru et Pinuche sont là pour me tenir la chandelle par les deux bouts !

 
88 46 Certaines l'aiment chauve :
Ben, mon vieux, dans le machin ici présent que voici, il y est pas été a'v'c le dos de la cuiller, le Sana ! Youyouille, tu parles d'un circus, mon n'veu ! Ça carbonise à tout va.
Des événements pas banaux, espère ! Quant à ce dont qui conceme les gonzesses, je peux t'résumer en trois mots: dé-gueu-lasse ! Enfin, brèfle, on s'est bien marrés. Je t'en serre cinq.

89 52 Concerto pour porte-jarretelles :
C'est beau, un porte-jarretelles. C'est musical. Y en a qui préfèrent la guitare électrique, libre à eux, tout le monde peut pas avoir ma santé. Moi,le collant, j'admets pour les danseurs à la rigueur. Mais reconnais qu'une frangine, son triangle de panne est beaucoup mieux en situation sous les branches d'un porte-jarretelles en fleur, non ? La couleur de çui d'ici j'te la dirai pas, t'as qu'à m'acheter ; pour le prix que ça coûte, à l'heure d'aujourd'hui, ça vaut même pas la peine de m'emprunter. D'autant que dans ce gros book il est pas question que de porte-jarretelles. Y a aussi le reste. Et crois-moi, ce sont de beaux restes, tu verras !

90 60 Sucette boulevard :
Une supposition que Béru soit promu commissaire et que San-Antonio redevienne simple inspecteur. Une supposition que le Gros se serve de Marie-Marie, et la déguise en bonzesse pour étudier les agissements d'une secte bizarre. Une supposition que Pinaud ne soit pas enrhumé, pour une fois, et qu'il identifie l'odeur de la naphtaline. Une supposition qu'un boulevard fort cossu soit consacré à la sucette. Et bouge pas, c'est pas fini : une supposition que t'achètes ce livre. Hein ? Alors, là, c'est pas compliqué, tu fais comme mes z'héros : tu suces !

 
91 64 Remet ton slip, gondolier :
Les fiers-à-bras de l'esprit vont-ils se gondoler dans cette Venise bourrée de Hollandais ? Les amoureux de promenades noctumes sur le Grand Canal aimeront-ils naviguer au son des mandolines et des mitraillettes ? Les touristes avides de folklore ne seront-ils pas intimidés par un gondolier sans slip qui ressemble tellement à Béru que ce pourrait bien être lui ? Mais assez de questions oiseuses : embarque ! De toute façon, tu te sentiras fatalement en pays de connaissance : c'est plein de pigeons place Saint-Marc.

92 69 Chérie, passe-moi tes microbes ! :
Tu ne m'ôteras pas de l'idée que si nous n'avions pas aperçu M. Félix, menottes aux poignets, un après-midi, à la Porte Saint~martin, rien de tout cela ne serait arrivé. Qu'en tout cas, ça se serait passé autrement. Et que nous a-t-il dit, M. Félix ? Ceci : " Oui, messieurs, je montre mon sexe dans les couloirs du Métropolitain, c'est vrai. Je ne suis pas particulièrement sadique, enfin pas davantage que n'importe qui ; mais si j'agis de la sorte, c'est pour créer de l'émotion. En exhibant ma b... je l'exprime ; " j'accomplis bon gré mal gré un acte littéraire. " Complètement azimuté, M. Félix ! Remarque, en réfléchissant bien : même s'il s'était pas fait poirer à montrer Coquette dans le métro, tout ça serait arrivé quand même.

 
93 75 Une banane dans l'oreille :
Le Vieux, c'est pas la peine de lui répéter tes questions : il a une banane dans l'oreille ! Alors, on peut toujours s'escrimer à cambrioler la salle des coffres des plus grandes banques d'Europe, Béru et moi. Il s'en tamponne, le Vieux. Qu'on essuie des rafales de quetsches à tous les coins de pages le laisse rigoureusement froid. Note, il vaut mieux que ça soit lui que ça laisse froid que nous! Cette banane, le pire, c'est que c'est lui qui se l'est cloquée dans le tube acoustique. Comme ça, histoire d'avoir une raison de ne pas nous entendre. Et cependant, une banane, y a tellement d'autres endroits où se la foutre, comme disait mon camarade Oscar Wilde.

94 79 Hue, dada ! :
Des fantômes en Irlande ? Laisse-moi me marrer ! Là-bas, y a que des ivrognes, mais alors des vrais de vrai ! Etant donné que Guinness is good for leurs pommes, ils s'en cognent des pintes. Tandis que nous autres, en Francerie, c'est des pintes de bon sang qu'on s'envoie. J'ai eu beau chercher un certain fantôme, je n'ai pu dénicher que des poivrots et des curés. Entre autres, le bon père O'Goghnaud à qui j'ai eu la joie de donner ma bénédiction épiscopale. Tu voudrais savoir ce que j'allais épiscoper dans cette île ? Ce serait trop long à te raconter. Faudrait t'expliquer le coup de la môme qui avait oublié son slip dans ma chambre de Dublin, et puis la visite des gonziers qui avaient l'intention de me marquer au fer rouge, et comment Béru s'est passé la frite à la cire à parquet, et puis encore des flopées de trucs. Tu sais aussi qu'on fait l'élevage de chevaux en Irlande. Eh bien, mon vieux, si tu savais sur quel Dada je suis tombé là-bas !...

95 82 Vol au-dessus d'un nid de cocu :
" Si San-Antonio n'existait pas, faudrait-il l'inventer? Oui, sans hésitation. " Le Monde.
Et bon, dans çui-là, y a Arthur Rubinyol, le fameux virtuose, qui vient sonner à l'agence. Alors ça effervescente tout azimut, on déroule le grand tapis rouge, en signe d'alléluia. Ben heureusement qu'il était rouge, le tapis ! Comme ça, le raisin se voyait moins ! Et puis y a le rabbin Machin, pardon, Moshé, qui se fait éventrer d'entrée de jeu. Sans causer de la Ricaine que j'ai levée dans l'avion et qui se met à tirlipoter le Vieux ! Si tu ajoutes à ces plaisanteries notre équipée finnoise au cours de laquelle Béru s'est respiré la mégère du bûcheron, t'auras compris qu'il s'en passe des bizarres dans cet opuscule Et tout ça à cause d'un vieux coco vindicatif. Tu parles d'une corne d'abondance !

96 85 Si ma tante en avait :
Si ma tante en avait eu, les choses se seraient passées autrement. Ce livre n'aurait pas eu lieu, mon éditeur aurait donc été en faillite, plusieurs centaines d'ouvriers du livre seraient allés grossir la cohorte des chômeurs, l'économie française n'y aurait pas résisté, la pauvre, tant déjà qu'elle boite. La révolution en aurait consécuté. Là-dessus la Russie nous praguait dans la foulée, histoire de rétablir l'ordre. Ce que voyant, les Ricains s'annonçaient pour " pas de ça, Lisette ! ". Conflit mondial, bombes nucléaires énuclantes et découillantes. Fin de la vie sur la planète. Point à la ligne. Voilà, brièvement résumé, ce qui se serait passé si ma tante en avait eu. En outre, si ma tante en avait eu, on l'aurait appelée " mon oncle ", pas vrai ? Heureusement, ma tante n'en avait pas. Par contre Santantonio et Béru, eux, en avaient. Et des grosses comme ça, viens voir !

 
97 91 Fais-moi des choses :
Allons, sois gentille, fais-moi des choses. Des choses de la vie. Des choses du vit. Des choses du vice. Des choses qui te font perdre l'usage de la parole. Des choses avec les doigts. Des choses avec le reste. Des choses à la Camille-cinq-sens. Oublie un instant ton existence merdique. Entre avec Bérurier dans la ronde. Dépose ta pudeur et ton slip au vestiaire. Et pénètre dans ce livre. Tu n'y auras pas froid : il est climatisé. Allez, viens ! Viens ! Viens ! Viens et, je t'en supplie, fais-moi des choses. Je t'en ferai aussi, salope !

98 95 Viens avec ton cierge :
Tu ne connais pas le San Bravo ? Cherche sur une carte d'Amérique centrale. Il n'est pas grand, mais il s'en passe des choses. A cause du régime, qui n'est pas de bananes, crois-moi ! Faut être fou pour aller là-bas. Ça tombe bien : je le suis. J'ai emmené, en guise d'équipe de choc, quatre gonzesses dont la mère Bérurier, y a pas de quoi pavoiser, hein? Dans le patelin en question, la vie y est tellement précaire qu'au bout de quarante-huit heures t'as l'impression d'être clamsé. C'est pourquoi, l'ami, s'il te prend l'idée saugrenue de venir me rejoindre, viens avec ton cierge ! Si tu ne sais pas où le foutre, je t'expliquerai !

99 98 Mon culte sur la commode :
Mon culte, il existe, non ?
Et parce qu'il existe, une bande de Conservateurs en prennent ombrage, le foutent sur la commode.
Mais qui est-ce qui va l'avoir dans le culte ?

Devine.

100 100 Tire-m'en deux, c'est pour offrir :
Nous autres, les grands romanciers du siècle, avons une préférence marquée pour certains de nos enfants, parce que nous les jugeons plus beaux que les autres, voire même plus proches de nous. C'est le cas du présent chef-d'oeuvre. En l'écrivant, je me suis mis à l'aimer, à bien l'aimer. J'aurais voulu y passer mes vacances ; peut-être même le restant de mes jours. Un pareil engouement doit bien cacher quelque chose, non ? Ou si je deviens gâtoche ? A toi de juger !

 
101 101 A prendre ou à lécher :
On navet jamais vu ça. Ben maint'nant on l'a. Et croye-moi, on a eu chaud aux plumes. L'péril jaune, merci bien : j'sais à présent d'quoi t'il retoume ! Quant aux p'tites gonzesses de Bangkroche, tu r'passeras ! Pas une seule qui fusse t'à ma pointure ! C't'un monde ! Comme j'dis : " Quand on veut faire pute professionnelle, faut s'assurer au prélavable qu't'es capab' d'héberger l'aillent; même quand y l'est monté comm' un seigneur, dont c'est mon cas ; qu'autrement sinon ça d'vient d'l'abusement d'confiance, moi j'trouve. Enfin, viens quand même av'c nous en Taillelande; si t'aimes pas le bouddha, on t'fera faire des massages. " Alexandre-Benoît Bérurier.

 
102 102 Baise-ball à La Baule :
Si tu n'as jamais vu le prince Charles d'Angleterre complètement mort, le nez dans une salade de homard, lis ce book. Si tu n'as jamais vu Béru propulser deux nonnes dans des cageots de tomates, lis ce bouquin.
Si tu n'as jamais vu San-A aux prises avec un couple mystérieux qui le ridiculise, lis ce polar. Mais si tu as le palpitant qui déconne, l'ami, alors ne lis pas ce chef-d'oeuvre, il te tuerait !

103 103 Meurs pas, on a du monde :
Franchement, M. Konopoulos ne me demandait rien. D'ailleurs, je n'étais pas venu à Genève pour ça. La sublime nana qui m'attendait à l'aéroport avait une autre chatte à fouetter. Mais il a fallu que ce pauvre manutentionnaire soit mordu par un méchant serpent et que son aimable cadavre déboule en même temps que nos valises... C'est idiot pour Marie-Marie qui, consécutivement, a dû faire une croisière en ambulance ! Mais alors, si tu avais vu nos frimes quand on a déballé l'abominable costume ! Enfin, tu m'as compris ? Si tu as tout pigé, pas la peine d'acheter ce livre. Mais s'il te reste des zones obscures dans la comprenette, n'hésite pas. Quand tu en auras terminé la lecture, j'aime autant te prévenir : tu devras changer de calbar. Car, on a beau dire, mais il s'en passe des choses, en Suisse !

 
104 104 Tarte à la crème story :
La Bulgarie est le pays du yaourt. J'aurais donc pu intituler ce bouquin " Baise-la dans le yaourt ". Mais je suis un auteur bien trop embouché pour débloquer au dos d'une couverture. Heureusement qu'à l'intérieur on peut y aller carrément. Tout se permettre, et un peu plus encore, moi, c'est justement le " un peu plus " qui m'intéresse.
Et toi aussi, pas vrai, bougre de petit dégoûtant.

105 105 On liquide et on s'en va :
Ah ! si M. Prince n'avait pas fauché le truc magique du tueur pendant que M. Adolphe s'envoyait Mme Eva, rien de tout cela ne serait arrivé.
T'aurais pas eu droit aux coliques incoercibles de Pinuche, ni au coït flamboyant de Béru, non plus qu'à l'hécatombe ci-jointe. Et à moi, ça m'aurait évité 250 pages de déconnage. Mais t'es pas forcé de les lire.

106 106 Champagne pour tout le monde ! :
Je vais te dire... Moi, quand je prête mon aimable concours à une gourgandine pour l'aider à perpétrer un vol et que ma carrière de flic d'élite ne sombre pas dans l'aventure. Quand les bombes m'éclatent sous les claouis sans me causer la moindre égratignure. Quand je suis expédié à perpète au fond d'un puits, d'où personne n'est jamais sorti, pas même la vérité, et que j'en remonte frais comme un gardon. Oui, moi, quand tout ça, plus le reste m'arrive, à la fin de ces délicatesses je respire un grand coup et je m'écrie : " Champagne pour tout le monde! A la bonne mienne, les gars ! "

107 107 Réglez-lui son compte ! :
ATTENTION
Pour les amateurs de San-Antonio, ce livre constitue un événement. En effet, il s'agit du PREMIER SAN-ANTONIO publié par un petit éditeur lyonnais en 1949 et jamais réédité depuis. C'est par ces pages qu'a commencé la plus étonnante épopée littéraire de l'après-guerre. La première édition s'est vendue à 500 exemplaires. Aujourd'hui un San-Antonio tire à 600 000! Voici donc les premiers pas de ce héros, dont un psychiatre a dit récemment qu'il était " la santé de la France ".

108 108 La pute enchantée :
Tu grimpes une dame pute. T'arrives au septième ciel, fin de section. Et voilà qu'au moment de l'extase, la chère gagneuse entre en transe, et se met à te raconter une tuerie qui s'opère au même instant à 800 bomes de ton plumard. Pour le coup, tu te crois en pleine science-fiction, non ? Eh bien, pas du tout, l'artiste. C'est de la science-friction ! Mais je ne veux pas te faire attendre : ma pute enchantée est déjà à poil.

109 109 Bouge ton pied que je voie la mer :
" Bouge ton pied que je voie la mer ", soupira Véra. J'ai bougé mon pied. Elle a vu la mer. Et du même coup, le spectacle le plus effarant, le plus incrédulant, le plus tout ce que tu voudras qui se puisse imaginer ! Si tu ne crains pas les péripéties, entre avec nous dans la ronde, mon pote. On n'a pas le temps de s'embêter. D'ailleurs, on n'a même pas le temps de comprendre. Mais on n'est pas là pour ça, hein ?

110 110 L'année de la moule :
LES GRANDES ANNEES DE CE SIECLE EN FRANCE
1904 : entente cordiale avec l'Angleterre - 1914 : début de la guerre de 14 - 1918 : fin de la guerre 14-18 - 1936 : avènement du Front populaire - 1939 : guerre au Reich allemand - 1945 : fin de la guerre contre le Reich allemand - 1958 : le général de Gaulle se rappelle au pouvoir - 1962 : fin du conflit algérien - 1968 : crise universitaire et sociale en France - 1982 : San-Antonio publie " L'ANNEE DE LA MOULE "

   
111 111 Du bois dont on fait des pipes :
Si ma Félicie ne s'était pas mise à chialer devant son poste de télé, rien ne serait arrivé. Mais moi, les larmes de m'man, je ne peux pas supporter. Faut que j'agisse.
Seulement quand tu agis comme un con, tu fais des conneries, non ? Note qu'avec moi, pour ce qui est des conneries, je ne te laisse jamais en manque.

   
112 112 Va donc m'attendre chez Plumeau :
Je n'ai, jusqu'à ce jour, reçu que deux lettres de Sa Majesté britannique Elisabeth II. La première date de plusieurs années et conceme mon livre " BAISE-BALL À LA BAULE ". La chère souveraine m'y faisait quelques remontrances parce que j'y avais assez lourdement brocardé un membre de sa royale family. L'envoi de deux douzaines de roses rouges (nous n'étions pas encore en régime socialiste), accompagnant un billet d'excuses, me valut son absolution. Mais voici que la cousine récidive, ayant entendu parler du présent ouvrage. Grâce à une indiscrétion de ma femme de ménage, elle me pria, par l'intermédiaire de l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Berne, de lui adresser une copie de mon manuscrit. Je le fis. Ce qui motiva la seconde lettre royale. Madame Deux s'y déclare indignée de la manière dont je traite l'Intelligence Service dans ces pages et me somme de ne pas publier cette oeuvrette. Passant outre cet interdit, mon éditeur et moi avons décidé de la faire paraître tout de même. Nous verrons bien.

   
113 113 Morpions Circus :
Moi, tu me connais ? Une âme de fer dans un corps sain ; une main de velours dans un corsage. Tout dans la tête pour garder les mains libres. Principal défaut ? Raffole des gonzesses sans distinction d'âge ni de confession. Principale qualité ? Les fait reluire. Signe distinctif ? A horreur des cons. Mais tu peux rester. Et prendre connaissance de ce plaisant ouvrage. Tu y trouveras : la moutarde de la polissonnerie, l'oeuf de l'action et l'huile de la volupté. Si tu remues bien le tout, tu obtiendras une succulente mayonnaise. Elle donnera un peu de goût à ta vie insipide. Allez, viens !

   
114 114 Remouille-moi la compresse :
Il avait une jambe dans le vide, l'autre sur une peau de banane et la gueule en compote. Il me demande de prendre ce qu'il y avait dans la poche de son blouson et de le porter à .sa mère. Il venait de descendre deux flics. Qu'aurais-tu fait à ma place ? Moi, tu me connais ? J'ai pris la petite boîte. Et alors, il s'en est suivi un de ces pataquès, mon pauvre vieux ! Non, franchement, je ne veux pas avoir l'air de rouscailler, mais des coups fourrés pareils, crois-moi, on peut s'en passer. De quoi devenir chèvre, mon pote ! Mais n'en profite pas pour jouer au bouc ! On a beau être commotionné, c'est pas le genre de la boutique !

   
115 115 Si maman me voyait ! :
Je te jure que si maman me voyait, elle serait dans ses petits souliers, la chérie. Et si elle voyait sa maison, elle voudrait déménager d'urgence.
Pourtant elle l'aime, sa maison, maman. Heureusement, maman n'est pas là. Au fait, où est-elle ? Hein ? Qu'est-ce que vous avez fait de maman ?

   
116 116 Des gonzesses comme s'il en pleuvait :
Moi, tu me connais ? Je suis pas le genre de mec qui paie pour calcer une gonzesse. Mais j'appartiens pas non plus à l'espèce qui se fait douiller. Les écailles, je laisse Ça aux vrais harengs. Alors, te dire ce qui m'a pris de marcher dans cette combine de cornecul, franchement je pourrais pas. Y a des moments, dans la vie, où on perd les pédales. Note que j'en ai trouvé une chouette, chemin faisant, pour compenser. Si j'avais pu prévoir l'hécatombe qui découlerait de mes prouesses matelassières, je serais resté chez maman. Tu me crois pas ? Attends que je fasse le compte des allongés...Oh ! puis non : j'aurais pas assez de doigts.

   
117 117 Les deux oreilles et la queue :
Les deux oreilles et la queue, tu le sais, représententla suprême récompense qu'un jury de corrida accorde à un toréador qui a magistralement scrafé son bestiau. Dans notre affaire, j'ai obtenu les deux oreilles et la queue. Et tu sais qui me les a accordées ? Monsieur le président de la République royale française ! Juré craché ! Si tu ne me crois pas, t'as qu'à lire... Les deux oreilles et la queue, moi, tu te rends compte ? Plus quelques jolis culs qui passaient par là, naturellement.

   
118 118 Pleins feux sur le tutu :
Rappelle-toi que dans cette affaire j'ai drôlement mouillé mon maillot.
Tu parles d'une escalade ! Je pédalais que d'une ! Tout en danseuse, mon pote !
Et avec pleins feux sur le tutu !

 
119 119 Laissez pousser les asperges :
J'interviens après le troisième meurtre, mais la série continue. Je lâche tout pour m'occuper de la petite histoire au président, seulement, on me bute ces deux souris en pleine partouze. Quand je pose la question de confiance à l'ignoble Miss Gleendon, un mec lui flanque le coup de griffe du siècle. Voilà le topo. Si tu as tout compris, inutile d'acheter ce book. Mais si des zones obscures subsistent, paye-le-toi-le. Tu vas pas mourir con toute ta vie.

   
120 120 Poison d'Avril, ou la vie sexuelle de Lili Pute :
Elle était chinoise et s'appelait Li Pût, ce qui dans l'argot pékinois signifie Poison d'Avril. Ses parents l'avaient ainsi baptisée parce qu'elle était née au mois de janvier et que donc, Dû Cû, le papa de Li Pût, avait fécondé sa mère en avril et par inadvertance, un soir qu'il s'était pété à l'alcool de riz à 90°. Le père de Li Pût, Dû Cû, était docker à Pékin. Comment ? Qu'est-ce que tu dis ? Ah ! Y a pas la mer à Pékin? Bon, alors il était tresseur de nattes ; ça te va ? Quand Li Pût naquit, c'était l'année de la Morue. Tout le monde te dira, depuis Saint-André-le-Gaz (38) jusqu'à Nankin, que naître sous le signe de la Morue, hein ? Tu m'as compris ! Et c'est ce qui se passa, dix-sept ans plus tard, montre en main ! 

   
121 121 Bacchanale chez la mère Tatzi :
Tu connais l'histoire de la chèvre de M. Seguin ? C'est celle de la mère Tatzi. Sauf qu'il manque M. Seguin.
Par contre, des loups, t'en trouves à gogo. Et avec des dents vachement carnassières.
Il en faut pour bouffer cette vieille bique.

   
122 122 Dégustez, gourmandes ! :
A l'occasion du centenaire de ma mort, je suis heureux de vous présenter un San-Antonio nouvelle manière. Le fameux commissaire guigne la succession d'un Superman intemational et, l'espace d'un livre, devient son disciple. Alors, il met la baise et la rigolade en veilleuse pour tenter de réussir son examen de passage. S'il y parvient, Sana sera promu super-dauphin. S'il échoue, il sera sacré bézuquet à vie. Dans un cas comme dans l'autre, il continuera d'escalader ces dames et de dilater la rate de leurs maris. A la vôtre !

   
123 123 Plein les moustaches :
La chasse aux criminels de guerre nazis n'est plus ce qu'elle a été car le gibier est en voie d'extinction, décimé qu'il est par cette épidémie qui s'appelle le temps. Mais enfin, il en reste encore quelques-uns à travers le monde, ce livre t'en administre la preuve. Quelle équipée! Quel écoeurement aussi! Là, tu peux croire que j'en ai pris plein les moustaches. Pourtant, le président s'est montré très coopératif. Hélas, ça ne fait pas tout. Cézigue, il bénit l'émeute, mais il ne court pas après le renard.

   
124 124 Après vous s'il en reste, Monsieur le Président :
Gentil lecteur bien-aimé, en lisant ce puissant ouvrage de politique-fiction (ou de politique-affliction), n'oublie pas que si je puise certains de mes héros dans la vie courante, je les entraîne par contre dans des délirades qui n'appartiennent qu'à moi. En somme, je les prends en charge et leur offre une croisière dans mon imaginaire. Tous frais payés. Ils en ont de la chance !

   
125 125 Chaups, les lapins ! :
Les Editions Fleuve Noir ont longuement hésité avant de publier cet ouvrage. Car les événements qu'il retrace sont rigoureusement authentiques et mettent en cause l'épouse d'un ministre. L'aventure survenue à cette courageuse femme est hors du commun, c'est pourquoi, seule une acceptation de sa part pouvait nous décider à éditer ce livre. Ce consentement héroïque, elle nous l'a donnê sans réserve. Nous prions donc Mme Alexandre-Benoît Bérurier de trouver ici l'expression de notre admiration et de notre reconnaissance.

   
126 126 Alice au pays des merguez :
Dans cet ouvrage, tu prendras connaissance de l'événement le plus important qui se soit produit depuis que l'homme a marché sur la Lune. Un événement que l'on jugeait tellement impensable qu'on n'y pensait plus. La nouvelle a créé un remue-ménage extrême dans la vie française. Au point que M. le président de la République a honoré ce livre d'une préface. Si mon éditeur a refusé de la publier, c'est parce qu'il était convaincu que, d'ici quelques années, San-Antonio sera bien plus connu que le président; et qu'il serait donc anormal qu'un auteur célèbre fût cautionné par un président oublié. Il n'en reste pas moins que c'était un très bel élan du coeur dont je remercie vivement le Pommier des Français. Ce qui l'avait motivé ? Je vais te dire, prépare-toi au choc : Béru et Berthe viennent d'avoir un enfant. Un vrai, bien à eux, déjà gras et dégueulasse, car bon sang ne peut mentir. C'est pas de l'événement pur fruit, ça ? Ouvre vite la fenêtre, je sens que tu vas t'évanouir.

   
127 127 Fais pas dans le porno... :
Voici un San-Antonio d'horreur. Mon premier. Pourquoi ai-je tant attendu avant d'aborder ce genre délicat ? Mystère. Car enfin, l'horreur, je sais ce que c'est. Chaque fois que, rentrant de voyage, je trouve un mètre de courrier sur mon bureau, ou que ma petite bonne portugaise laisse brûler le gratin de cardons, ou encore que je me trouve dans un banquet aux côtés d'un vieux gland surdécoré, l'horreur me livre toutes ses sensations fortes. Eh bien, malgré ma connaissance approfondie de la question, j'hésitais à plonger. Mais maintenant, c'est fait. Et tu vas voir comme! Pour mettre le paquet, j'ai mis le paquet ! Si tu trouves que c'est trop, va m'attendre dans le prochain. Tu le trouveras à ta mesure car ce sera une histoire de cons.

   
128 128 La fête des paires :
Quand j'ai sonné à la porte d'à côté, je ne savais pas que ce serait M. Blanc qui viendrait m'ouvrir. De même, j'ignorais qu'il était sénégalais et qu'il possédait toutes les qualités requises pour devenir mon ami d'enfance. Et puis voilà... Il m'a ouvert et on s'est mis à vivre des trucs comme tu peux pas savoir si tu ne lis pas ce vachement beau livre. C'a été la fiesta de la castagne, espère ! Et celle des paires, donc ! Inutile de me bricoler la prostate, ma poule : je ne dirai pas de quelles paires il s'agit. Mais tu vois : faut rencontrer les gens pour comprendre qu'ils vous manquaient.

   
129 129 Le casse de l'oncle Tom :
Attention ! Ceci est un événement ! Le San-Antonio le plus copieux depuis " La Comédie humaine " de Balzac ! Le vacarme que tu entends, en provenance de la rue, c'est la Metrogolvinge et la Paramoule qui se flanquent sur la gueule pour m'acquérir les droits cinégraphiques. Quand t'auras lu l'oeuvre, tu ne dormiras plus avant la prochaine conférence de presse de Canuet. Tes cellules auront beau sucrer les fraises, jamais tu n'oublieras cette chose magistrale, voire foutrale. En achetant ce book, crois-moi, c'est pas une dépense que tu engages, mais un placement que tu fais. Si tu laisses ça en héritage à tes chiares, tu pourras clamser la tête haute : y aura eu une trace de ton passage en ce monde.

 
130 130 Bons baisers où tu sais :
Combien d'temps croyez-vous-t-il que ça durera-t-il, c't'absence de mon Béru, commissaire ? Ce silence ? J'vais prendre un avocat et m'reconstituer partie civique. Réclamer des hommages et intérêts! Un homme comme mon homme, ça vaut son poids d'pognon, croiliez-moi ! Faut qu'l'Etat va m'le payer, commissaire. Sans compter qu'un chibre comme l'sien, au grand jamais j'retrouv'rai l'même. C'tait classé monument hystérique, un noeud de c't'acabitl Les taureaux faisaient la gueule quand y voiliaient limer c'pauv'Alexandre-Benoît dans la nature. Ca va faire deux mois que j'étiole du frifri, commissaire. C'est plus une vie ! (Doléances de Berthe Bérurier.)

 
131 131 Le trouillomètre à zéro :
Ils voulaient pas que je sorte ce livre. Ils m'ont dit : " Non ! T'as pas le droit, des choses pareilles, de les mettre sur le marché ! " " Elles sont épouvantablement affreuses ", ils m'ont dit ! " Elles vont leur chanstiquer la pensarde, comme à toi dans le bouquin ! " " Des lecteurs aussi fidèles, Ça se ménage, ils ont ajouté. Ils ont droit que tu fasses gaffe à leur mental. " " Rends-les pas fous, Sana! Ce serait trop injustement injuste! En tout, y a des limites à pas enfreindre ! " Ils m'ont dit bien d'autres trucs encore. M'ont balancé des menaces odieuses, même, je certifie. Z'ont même demandé au président de la République d'interviendre. Et il l'a fait ! J'ai la lettre, te la montrerai ! Mais moi, plus on veut me dissuader, plus j'obstine. C'est dans mon caractère ! Alors, voilà ce bouquin, intact ! J'y ai pas déplacé une virgule, pas une faute de français ! Un petit conseil ultime : si tu portes un râtelier, ôte-le avant de le lire, car il est désagréable de bouquiner en produisant un bruit de castagnettes !

 
132 132 Circulez y a rien à voir :
Roman délimité de qualité supérieure par la chambre de commerce de Pointe-à-Pitre. Aurait dû s'intituler " La tour Eiffel dans le train ", ce qui était bien plus marrant, moi je prétends; mais " ils " ont trouvé que ça faisait vulgaire. Alors, bon, qu'est-ce tu veux que je te dise, hein ? Mais franchement, la démocratie, c'est juste l'idée qu'on s'en fait ! Toujours est-il que la tour Eiffel est bel et bien dans le train et que tout ce qui s'ensuit, ben mon vieux, tu m'en diras des nouvelles ! Tu connaissais pas " Les Mystères de Nouille York " ? Les voici !

133 133 Galantine de volaille pour dames frivoles :
Dans le numéro spécial de " Lire " (plus de 800 pages) qu'il a consacré à San-Antonio et qui s'intitule : " SAN-ANTONIO, son vit, son oeuvre ", Bemard Pivot a écrit dans sa brillante introduction que San-Antonio était le plus grand écrivain de langue française après Shakespeare. Le célèbre journaliste, monarque incontesté de la littérature actuelle, vient de nous adresser un rectificatif pour nous dire sa crainte de voir cet " après " mal interprété et créer une notion de subaltemité dont San-Antonio aurait à souffrir par rapport à Shakespeare ; il préférerait substituer à son " après " la préposition " depuis ", qu'il juge moins équivoque. Nous le remercions pour sa grande probité morale et espérons que le présent ouvrage renforcera encore son admiration pour l'immense écrivain. Les éditeurs.

 
134 134 Les morues se dessalent :
Si tu prends ton whisky " on the rocks ", viens vite avec moi dans ce book. Car, pour ce qui est de la glace, tu seras servi ! Le Groenland, mon pote ! C'est-à-dire une calotte glaciaire de 2 000 km de long, sur 3 km de hauteur (la largeur, je me la rappelle plus, mais si tu la franchissais sur les fesses, tu aurais les miches en flammes ! ). Si ça te dit de faire une chouette balade en traîneau à clebs, d'assister au plus grand tournoi d'éjaculation de l'hémisphère Nord et de vivre une aventure scientifique capable de flanquer la courante à un ours blanc, ne rate pas cette oeuvre prodigieuse. Elle te permettra en outre de connaître Marika, la superbe femme de ma vie. Mais n'essaie surtout pas de faire le mondain avec elle, hein ? Sinon tu aurais de mes nouvelles. Et pas des bonnes !

   
135 135 Ça baigne dans le béton :
M. Blanc m'avait pourtant prévenu : " Quand on entre dans le grosso modo du Lion, rien ne va plus ! Une période de haute merde commence. " Tout foire : les femmes les plus choucardes deviennent tartes comme un plat de furoncles et les mecs les plus virils se mettent à goder comme des cravates! Voilà pourquoi, ayant à charge de protéger un couple de vieux kroums gâtochards, nous nous retrouvons, mes potes et moi, avec quatre cadavres sur les brandillons. Moi, tu me connais ? Au début, je ne voulais pas y croire, cartésien comme il est, ton Sana. Seulement, j'ai vite pigé ma douleur ! On vit une époque épique, je te jure !

   

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Baisse la pression, tu me les gonfles ! :
Un compresseur. Deux cons pressés. Deux comprimés. Deux cons primés. Bérurier devenu obsédé sexuel. M. Félix dont le paf est classé monument historique. Une Autrichienne qui nous fait passer des moments hystériques. Une dizaine de cadavres. Ca, c'est le résumé de ce livre - Maintenant, si tu veux tous les détails croustillants, faut l'acheter, mon pote ; qu'est-ce que tu veux que je te dise! Je ne vais tout de même pas te faire peur et te faire triquer juste avec une quatrième page de couverture !

   

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Renifle, c'est de la vraie :
Bonne nouvelle : la chasse aux perdreaux vient d'ouvrir ! Oui, mais sale nouvelle pour les perdreaux ! Les flics se ramassent à la pelle dans les rues de Paname ! Il faut absolument qu'on fasse quelque chose, non ? Alors on fait. Béru, par exemple, se déguise en gardien de la paix. Comme il prend du service dans le quartier des putes, c'est pas triste, malgré l'hécatombe ! Franchement, si t'es contre la chicome, la baise et la franche rigolade, vaut mieux que tu relises l'annuaire des Chemins de fer.

   

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Le cri du morpion :
" A ses débuts, il avait été accompagnant pubien à Lord d'un clochard de la place Maubert. " Ainsi commence la biographie de ce minuscule et très épisodique personnage qui se nomme Arsène et qui est morpion de service dans ce livre. Je ne pensais pas, en carambolant la jolie Marie-Maud, que ce facétieux animal allait m'emmener non pas en java mais à Java. Qu'à cause de lui, j'allais devoir mettre en l'air une quantité de gens peu honorables au demeurant et assister au sacre tragique de Bézaphon II, le sultan de Kelbo Salo ! Comme quoi, il ne faut jamais qu'un morpion sorte de sa réserve. Si par hasard tu en as un qui la ramène, envoie-le se gratter.

   

* Ces 3 derniers SA sont classés en type 4N par leur tranche mais leur couverture est de type 5
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Version du 9/5/1